Autisme : Bientôt un délégué interministériel à la stratégie nationale pour l’autisme

UN DÉLÉGUÉ AU PÉRIMÈTRE ÉTROIT

 

Hospimédia l’annonçait ce vendredi 27 avril, un délégué interministériel à la stratégie nationale pour l’autisme va être nommé. Le Décret n° 2018-296 du 25 avril 2018 instituant un délégué interministériel à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, publié le 26 avril au Journal officiel, indique, par son seul intitulé, l’orientation que le Gouvernement souhaite donner à ce poste.

 

L’autisme au sein des troubles du neuro-développement implique une approche particulière, basée sur des hypothèses étiologiques, des modalités de prise en charge et des technique de soin dont la Has, dans ses diverses Recommandations fait la promotion. Issus du Dsm 5, ces troubles sont un ensemble d’affections qui se manifestent précocement, caractérisés par des déficits du développement entrainant une altération du fonctionnement personnel, social, scolaire ou professionnel. Troubles des apprentissages, de la communisation, envahissants du développement, etc., s’ils peuvent donner des outils de repérage et des indications de prise en charge, ne peuvent (se) suffire. Une approche multidimensionnelle reste indispensable si l’on ne veut pas réduire les personnes chez qui l’on diagnostique une forme d’autisme à une suite de troubles à traiter un à un, en oubliant la personne qui vit, pense, ressent, souffre… Nous insistons, de crainte d’être mal lus : les approches neurodéveloppementales peuvent être tout aussi utiles, pertinentes et bénéfiques que d’autres. C’est leur actuelle exclusivité dans les préconisations et discours politique que nous dénonçons.

 

SES MISSIONS

 

Placé auprès de la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, le délégué interministériel est chargé d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale, sa prise en compte dans les politiques ministérielles et de garantir le recours régulier à l’expertise et l’expérience des usagers, professionnels et scientifiques. Il devra également coordonner la communication répondant aux besoins de sensibilisation, d’information et de formation, proposer les évolutions nécessaires au déploiement territorial de la stratégie et proposer les évolutions nécessaires pour sa mise en œuvre opérationnelle, en liaison avec le secrétaire général du Comité interministériel du handicap. Il rendra compte de ses travaux au Premier ministre et au ministre chargé du handicap.

 

Un Conseil national des troubles du spectre autistique et du neurodéveloppement, avec une mission d’étude et d’expertise, est placé auprès de ce délégué, qui en assure la présidence, le réunit et en fixe l’ordre du jour. Les psychologues en seront-ils ? Si oui, les différents courants théoriques et approches qui font la diversité et la richesse de notre profession seront-ils représentés ?

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