Les évolutions légales récentes, font disparaître les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) interprofessionnels pour les remplacer, au 1er janvier 2019, par des opérateurs de compétences (OPCO). Le futur OPCO santé regrouperait, en sus du secteur privé non lucratif, une partie des adhérents d'Actalians (OPCA des professions libérales, établissements de l'hospitalisation privée et de l'enseignement privé) et d'UNIFAF (OPCA pour le sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif). La formation continue des salariés de ces secteurs va donc être, sans doute plus que moins, remise en question par ces changements.
Entre autres pour y faire face, Unifed[1] a imaginé de créer une maison commune, regroupant les représentants des employeurs de la Bass (branche sanitaire, sociale et médico-sociale à but non lucratif). Cette maison commune rassemblerait la Fehap et Unicancer, bien entendu, ainsi que la Croix-Rouge et Nexem (principal représentant des employeurs associatifs du secteur social, médico-social et sanitaire). Il ne s’agirait pas de créer une union des représentants des employeurs mais de se regrouper sous un nouveau statut, selon Unifed.
Quel statut ? Au bénéfice de qui ? Est-ce la prémice de la fameuse convention collective unique dont la rumeur court depuis si longtemps ? Et si oui, dans le contexte actuel, pouvons-nous espérer qu’elle (re)donne enfin aux salariés les moyens d’accomplir leurs missions dans le respect de la dignité des personnes qu’ils ont en soin, ce qui implique qu’eux-mêmes soient respectés ?
[1] Union de fédérations regroupant des organisations d’employeurs du secteur sanitaire, médico-social, et social privé à but non lucratif et composée de la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs, CCN 51) et de la fédération Unicancer (Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, CCN des Centres de lutte contre le cancer).