Nouvelles nomenclatures : diplômes de master en discussion

Le SNP a participé ce samedi 1er juin 2013 à la réunion-débat, proposée par l’AEPU-FFPP, sur les propositions de nouvelles nomenclatures de diplômes de masters actuellement en discussion au Ministère de l’enseignement et la recherche (MESR).


Cette rencontre a été l’occasion d’une présentation, par Daniel Gaonac’h, conseiller scientifique à la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), de l’état d’avancement du dossier.
Afin d’alimenter le débat inter organisations, le SNP avait publié sur son site, à la veille de la réunion de ce samedi 1er juin, quelques propositions que nous avons eu l’occasion de développer et d’expliciter lors de la rencontre.

Nous avons souligné l’importance qu’il y avait à ne pas séparer la question des nomenclatures de diplômes de masters de celle des licences et nous avons rappelé l’attachement du SNP à la mise en place d’un doctorat professionnel comme diplôme donnant le titre de psychologue.

Nous avons rappelé les nouvelles dispositions législatives qui se profilent quant à la licence, dont la première année deviendra généraliste pour tout un domaine (Sciences humaines et sociales (SHS) pour la psychologie). Nous avons fait remarquer que dans le paysage professionnel des psychologues il y avait de plus en plus de professions techniques du soins ou de la rééducation dont le niveau de formation a été porté au master. Nous avons martelé combien ces nouvelles dispositions exigeaient l’allongement des études conduisant au titre de psychologue, ce passage au doctorat étant la seule façon de garantir le haut niveau de formation universitaire et professionnelle exigé pour notre profession par le législateur.

Devant l’éventualité, qui semblait alors presque certaine, de l’absence d’inscription du parcours sur le diplôme, nous avions publié une proposition de liste de mentions de diplômes de masters de psychologie, soumise au débat et donc sûrement incomplète. Nous avons rappelé que notre proposition n’était pas figée mais que nous souhaitions une liste restreinte à pas plus de 5 à 7 mentions. Ce que nous avons appris de Monsieur Daniel Gaonac’h, conseiller scientifique à la DGESIP, quant à la possibilité de prévoir des parcours types dont mention serait faite sur les suppléments au diplôme obligatoirement attachés à celui-ci, permettrait, si cette possibilité se confirme, d’envisager une seule mention de diplôme de master de psychologie, avec des parcours types en nombre limité.

A la réflexion, cette solution pourrait être l’occasion de mettre en place une charte cosignée par l’ensemble des organisations présentent ce jour à la réunion-débat, prévoyant un minimum d’items référencés dans la définition d’un parcours type tel que le type, le lieu et la durée du stage, avec en particulier son caractère conforme aux spécifications du décret relatif au titre de psychothérapeute, tel aussi que les types d’enseignements ou tel que les éléments de professionnalisation de chaque parcours type, ainsi que la participation des praticiens ou encore la composition des jurys de validation du stage professionnel en conformité à l’Arrêté de 2006.

Nous avons précisé lors de la rencontre que notre publication d’une liste de mentions de diplômes ne signifiait pas notre opposition de principe à une seule mention assortie de parcours types en nombre limités dans la mesure où ceux-ci apparaîtraient sur le diplôme ou sur le supplément à celui-ci qui lui est obligatoirement attaché.

Quant à l’embryon de discussion qui a eu lieu autour d’une liste de mentions ou de parcours types, nous avons pu rappeler l’absolue nécessité de voir figurer l’item psychologie et psychopathologie cliniques, ne serait-ce que parce que la psychopathologie clinique est citée en tant que telle par la loi sur l’usage du titre de psychothérapeute comme un prérequis à celui-ci. Il s’agit donc d’un élément de l’enseignement de la psychologie incontournable dont il importe que certains psychologues puissent être des spécialistes. Nous avons souligné également l’absolue nécessité de voir figurer celui de psychologie du travail et des organisations car elle est constitutive de toute une branche de la psychologie.

Nous avons pu également rappeler, en nous appuyant sur l’étude juridique commise pour nous par Dominique Thouvenin, que l’unité du titre ne souffre pas, bien au contraire, de la multiplicité des spécialités qu’il importe de rendre visibles et clairement définies mais sûrement pas de gommer.

Sur ces quelques éléments de discussion on perçoit rapidement que des alliances sont possibles mais que certaines oppositions ne sont pas loin d’être radicales. Il importe vraiment, sur ce point particulièrement, que nous nous appuyions sur la réalité du terrain professionnel pour faire valoir la nécessité de pérenniser ces mentions ou parcours types qui fondent, par l’assise conceptuelle qu’ils fournissent au praticien, sa fonction de psychologue en tant que profession libérale responsable de ses actes. n

Jacques Borgy, Secrétaire Général

Pascal Le Maléfan, Commission Université

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