Cette réflexion vient de la concertation du collège des psychologues du CHU de Bordeaux.
Le SNP, comme d’autres syndicats, est favorable à la création d’une «structure sous forme d’unité fonctionnelle dénommée Service de psychologie». Ce «service» serait «dirigé» par un «Psychologue Coordonnateur».
Il nous semble que le souci du SNP de délimiter en les formalisant les missions du «Psychologue Coordonnateur» au travers de l’élaboration d’une liste des tâches qui lui seraient confiées risque d’enfermer la profession dans un système qui ne correspond pas à l’autonomie et à la souplesse nécessaires à son activité. Il ne nous paraît pas pertinent de définir de façon univoque pour tous les établissements ce que sera le rôle du «Psychologue Coordonnateur». Nous sommes par contre attachés à la dimension collégiale des décisions qui seront prises concernant la profession, à la défense de son autonomie et la mise en œuvre de projets visant à faire reconnaitre la place de la psychologie au sein de la FPH en accord avec le Code de Déontologie et le Décret de 1991. Le «Psychologue Coordonnateur» pourrait être le garant de la défense de ces principes en tant que représentant de la profession dans les différentes instances consultatives et décisionnelles. Il serait un «interlocuteur, un référent, un médiateur» identifié et reconnu par la Direction. Nous souhaitons que chaque établissement puisse avec souplesse et en fonction des différentes situations procéder à la construction progressive et concertée de cette nouvelle possibilité de fonctionnement pour les psychologues exerçant à l’hôpital. Nous nous interrogeons sur la définition et sur ce que pourrait recouvrir pour la Direction l’intitulé de «service de psychologie» en particulier en termes de budget et de financement. Il est fondamental de pouvoir apporter des précisions sur ce point. Il nous semble important de veiller au maintien et à la protection du rattachement de chaque psychologue à son pôle d’affectation qui en assure la gestion budgétaire pour les besoins du pôle.
Les attentes des psychologues concernant ce coordonnateur sont fortes et orientées vers un meilleur «fonctionnement», il ne s’agit pas de cloisonner et de rigidifier des pratiques mais de faciliter et de «rendre service». Il faut garder cette ouverture dans les propositions qui seront faites au ministère.