Audience DGESCO

CR Audience DGESCO : 30 Avril 2009

M. René Macron, chef du bureau des écoles de la Dgesco
Mmes Anaïs Barthélémy et Geneviève Parmentier : Commission FPE/EN du SNP.

Audience cordiale durant plus de 2 H1/2 : discussions approfondies, quelques évitements.

Projet circulaire RASED qui abrogera celle de 2002:

Méthodologie du ministère : travail avec les syndicats d’enseignants et d’inspecteurs, puis consultation des associations. Cette circulaire concernerait surtout les enseignants spécialisés (E et G). La commission EN du SNP remarque toutefois que deux paragraphes sont explicitement réservés aux psychologues, l’un sur les horaires (en retrait par rapport au texte de 2002 soulignant la nécessité de leur souplesse durant plus de 2 H1/2), l’autre sur les objectifs, et donc les fonctions (globales et non spécifiques au sein des Rased), avec des confusions psychologues/enseignants spécialisés.
Mr Macron propose au SNP de lui envoyer nos propositions de remaniement : sur la question de la souplesse des horaires, il n’existerait aucune base réglementaire obligeant les psychologues à fonctionner entre 8H30 et 16H30.

La question des missions demande un autre texte (celui de 90 reste valable, la mouture travaillée antérieurement et non publiée ne semble pas retenue)

Propositions à renvoyer avant le 13 mai, date de réunion du groupe de travail EN : elles doivent être très courtes pour ne pas rallonger la circulaire.

Formation

Accord important : « Nous avons besoin dans le premier degré d’avoir des psychologues rémunérés par l’employeur et de niveau master 2. La DGESCO est favorable à ce qu’ils soient titularisés prioritairement à partie des masters mention psychologie »Conséquences énumérées par Mr Marcon : disparition du DEPS, nécessité d’élaborer un dispositif permettant le recrutement.
Cette affirmation de la DGESCO est historique : elle ne souhaiterait pas de masters spécifiques, (type psychologie de l’Education) mais d’un recrutement à partir de tous les masters 2 mention psychologie, ce qui correspond aux positions du SNP.

Si ce point se concrétise, ce sera un acquis majeur.

Recrutement et statut

Selon Mr Macron, deux voies seraient possibles, soit par le statut, soit dans le concours des PE (professeurs des écoles), (ouvert aux psychologues diplômés d’un master psy).

On sent la DGESCO réservée par rapport au statut (question de la création d’un corps, doute qu’il y ait une volonté politique du ministère comme des grandes centrales syndicales EN, ou que le second degré accepte de transformer celui des conseillers d’orientation psychologues en corps de psychologues de l’EN) mais ce n’est pas dans son domaine de compétence.

Sur l’hypothèse du concours PE réservé aux psychologues : « ce qui peut faire obstacle, c’est que les candidats titulaires de ces diplômes ( permettant l’accès au titre) aient des difficultés à réussir le concours de PE ( avec 4 domaines de connaissance : français-maths- culture générale- connaissance du système du 1°), ou que les PE ne soient pas titulaires des diplômes permettant d’avoir accès au titre .Conséquence : les UFR de psychologie doivent préparer les candidats au master 2 à ce concours !

Le SNP a exprimé son désaccord par rapport à ce « bidouillage » : recruter des psychologues (fonction spécifique) par un concours de recrutement de futurs enseignants.

Pourquoi le statut fait il si peur ? Eclairage par le SNP sur les statuts particuliers des psychologues des diverses fonctions publiques.

Discussion également sur le dénominatif « psychologue scolaire » auquel nous préférons celui de « psychologue de l’Education nationale », nous situant simplement comme « psychologues » référés à l’institution dans laquelle nous intervenons.

Avoir ou non été enseignant !

Avancée importante si elle se confirme : un travail serait en cours pour tenter de faire sauter par une circulaire l’obligation des 3 années d’exercice (note de service de 1990)

Formation continue

3 niveaux sont distingués par Mr Macron :

  • Formation continue permettant d’actualiser des connaissances : formation universitaire (et non centres DEPS). Quelle unité ? L’académie plutôt que le département ?
  • Echanges de pratiques, éventuellement entre psychologues « sans témoins ».
  • Formation pédagogique de circonscription, 1. pour les grandes conférences plénières (désaccord du SNP) 2. En tant t que formateurs associés.

Demande du SNP que soit rappelée la circulaire 85-487 du 26.12.1985

Conclusion

Points d’accord importants :

  • Le psychologue n’est pas un enseignant et n’a pas à avoir été un enseignant
  • Les missions et les positions du psychologue ne peuvent se résumer au travail qu’il exerce dans le cadre de la loi sur le handicap et à sa participation aux RASED. Un nouveau travail sur les missions sera nécessaire précisant ses champs d’intervention cités dans plusieurs circulaires : handicap, enfants précoces, formateur…
  • Recrutement à partir des masters de psychologie, sans master spécifique.

Autres :

Des passerelles premier et second degré seraient possibles grâce aux perspectives offertes par la LOLF permettant la mobilité des personnels (psychologues scolaires/COPsy) ce qui est nouveau. De même aucun texte n’empêcherait le psychologue scolaire de poursuivre le suivi d’un enfant en collège.

Toujours beaucoup de postes vacants, mais stabilité sur les 2 dernières années

Cette audience a permis un échange approfondi, fructueux et doit être suivie de propositions de notre part. Toutefois, la question du statut n’avance pas.

Parallèlement, il faudrait œuvrer à inciter une décision politique sur le statut en reprenant le travail avec élus. Une déclaration publique des organisations du second degré demandant la transformation du corps des conseillers d’orientation psychologues en corps de psychologues de l’Education nationale pourrait faire avancer le dossier.

Anaïs Barthélémy : secrétaire de la commission EN du SNP
Geneviève Parmentier : bureau de la commission EN du SNP

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