Les conditions de travail des psychologues continuent de se dégrader presque partout. La précarité endémique de nombre d’entre nous pousse plus d’un-e à accepter des postes sous-payés et des conditions d’emploi ou de mission indignes.
Faute de moyens et de personnels, les institutions sont en grande souffrance et celles de psychiatrie craquent de toutes parts. À tel point que la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a créé, dans la foulée de la mission flash sur le financement de la psychiatrie, une mission d’information sur l’organisation territoriale de la santé mentale.
Certes, le nouveau délégué ministériel à la santé mentale et la psychiatrie, Franck Bellivier reçoit les organisations dont le SNP. Il écoute… Nous fera-t-il entendre auprès du ministère et du gouvernement ?
Dans de nombreuses situations, le travail des psychologues devient particulièrement difficile : la déontologie et la nécessaire autonomie professionnelle sont particulièrement mises à mal.
La profession et les professionnels sont malmenés et la contrepartie financière de leur travail totalement sous-évaluée. Pourtant, le recours aux soins psychologiques est mis en avant par les études internationales, recommandé par la HAS et demandé par les personnes et les organisations de patients.
Nous sommes nombreux à penser que nous unir est plus que jamais indispensable à l’avenir de notre profession pour qu’elle puisse continuer à accueillir les gens qui s’adressent aux psychologues. Pour cela Il nous faut résister aux forces de déliaison si facilement à l’œuvre dans tout groupe humain1.
Ainsi, depuis l’an dernier la quasi-totalité des organisations de psychologues est réunie dans Cerédépsy. Aujourd’hui le chantier démarré en avril 2018 progresse2. Une déontologie commune est en cours de rédaction. Notre volonté et notre détermination à obtenir une réglementation de la déontologie sont notre meilleur atout pour inscrire durablement les psychologues dans la société et ses rouages.
De même, les participants au groupe de travail sur la filière de formation des psychologues au MESRI3 se retrouvent dans une volonté commune d’œuvrer ensemble à une nouvelle définition des prérequis à la délivrance du titre conforme à la loi de 85 et aux exigences professionnelles actuelles.
La volonté de travailler ensemble, au-delà des différences ou divergences, se retrouve également dans les divers comités où les psychologues sont conviés.
Nous devons et pouvons rester unis autour de nos valeurs. Tous les responsables d’organisation de psychologues sont conscients de l’absolue nécessité de construire ensemble et de répondre ainsi à la forte attente sociétale à notre encontre.
Jacques Borgy, SG