La Commission Champ du travail a été reçue à sa demande au Ministère du Travail le 7 avril 2015 pour deux audiences : l’une avec Mme RICHARD, chargée du dossier formation professionnelle et l’autre avec Mme GIUGANTI, chargée du dossier QVT.
Concernant la 1ère audience, la Commission Champ du travail avait interpellé le ministre Monsieur Rebsamen en novembre dernier en raison de la remise en cause de l’exercice libéral et de l’atteinte à la profession de psychologue dans la pratique du bilan de compétences, ainsi que dans l’exercice de la formation professionnelle.
Nous avons défendu notre profession dans ce champ de pratique, demandé l’inscription du Bilan de compétences dans le cadre du Compte Personnel de Formation au même titre que la Validation des Acquis de l’Expérience , et demandé l’accessibilité directe des salariés à nos formations (comme dans le cadre du DIF) permettant de développer des compétences psychosociales, donc comme moyen de prévention des Risques Psychosociaux.
Nos arguments n’ont pas été entendus. Mme Richard nous a rappelé qu’il s’agissait d’un vote paritaire pour la nouvelle Loi sur la formation professionnelle et nous a également opposé la Loi Macron concernant la déprofessionnalisation ; elle nous a confirmé la valorisation du développement des compétences parcellaires, des “troncs de compétences”, au détriment -et c’est bien cela que nous dénonçons- d’une compétence globale.
La 2éme audience faisait suite à un second courrier adressé à M. REBSAMEN en juillet dernier concernant les dérives graves que nous constatons au niveau de la santé psychologique au travail, de l’évaluation et des moyens de
prévention des risques psychosociaux et du burn-out, ainsi que l’absence de reconnaissance de nos compétences en la matière.
Alors qu’un amendement vient d’être adopté par l’Assemblée Nationale dans le cadre de la loi de santé, rétablissant la prise en compte de la dimension psychologique des patients à l’hôpital, à quand la prise en compte de la santé psychique au travail comme le prévoit le code du travail (cf. art. L 4121- 1), dans une logique préventive, avec les praticiens ad hoc, à savoir les
psychologues du travail ?
En effet, seuls les psychologues du travail ont une formation complète de haut niveau et sont en capacité d’intervenir tant sur la dimension psychique qu’organisationnelle de l’homme au travail.
Mme Giuganti, Conseillère du Ministre et en Charge du dossier Qualité de Vie au Travail, était très intéressée par notre profession comme “acteurs de la prévention primaire dans la mise en œuvre de la QVT” dans les entreprises et les
organisations. Nous avons là une carte à jouer !
Poursuivons donc notre action, agissons, occupons le terrain, tous et chacun d’entre nous, quotidiennement, communiquons sur nos compétences, notre déontologie, notre profession, encore et encore !