Jennifer BAUDRY : Passage à l’acte sexuel et (sans) ça voir transgénérationnel

La délinquance sexuelle juvénile surprend, interroge, confronte les représentations que nous pouvons avoir de l’enfant

et de l’adolescent. Elle suscite souvent l’incompréhension et parfois même l’effroi. Le nombre de révélations de faits

d’agression sexuelle de mineurs sur des jeunes de moins de 18 ans ne cesse d’augmenter. Entre 1996 et 2003, l’Observatoire National de la Délinquance en France relevait une augmentation de 70% des révélations et dépôts de plaintes. Mucchielli, sociologue, constatait en 2014 que le nombre de mineurs condamnés pour des faits d’infractions à caractère sexuel était 11 fois plus important sur la période 2010-2011, qu’entre 1984-85. De nombreux constats récents abondent en ce sens. Alors, les violences sexuelles des mineurs ont-elles toujours existé dans cette proportion et sous quelle forme ? Cette délinquance infantile serait-elle le symptôme d’un mal-être, d’un dysfonctionnement familial et sociétal actuel, et/ou factuel ? Comment se pensent et s’acquièrent aujourd’hui les limites propres à la découverte de la sexualité dans notre société ?

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