LA PRISE EN CHARGE DE L’AUTISME,
UNE QUESTION PRIORITAIRE QUI NECESSITE DES REPONSES A LA HAUTEUR DES SOUFFRANCES VECUES PAR LA PERSONNE ET SON ENTOURAGE
À l’écoute des psychologues dans tous les champs d’intervention, mais aussi des patients, parfois en difficulté auprès de certains professionnels, le SNP est bien conscient que dans la prise en charge de l’autisme, la situation n’est pas satisfaisante :
- Quoique plébiscitée, l’intégration au sein de l’éducation nationale des enfants atteints d’autisme n’est pas toujours un succès et le recours à des prises en charge spécifiques est souvent nécessaire.
- Les moyens financiers des établissements ne suffisent plus à accueillir les enfants et adultes atteints d’autisme. Les listes d’attente s’allongent et les familles doivent redoubler de persévérance pour obtenir une place et d’ingéniosité pour inventer une prise en charge que l’État ne peut leur offrir.
- Le manque de places peut entrainer des orientations peu ou pas adaptées et conduire à l’échec de prises en charge.
- Faute d’explications suffisantes des professionnels, les prises en charge ne sont pas toujours comprises par l’entourage.
Heureusement, l’émergence des associations de parents ces dernières années a libéré une parole douloureuse et aujourd’hui ces constats sont largement partagés
Le Syndicat national des psychologues insiste pour que l’action ministérielle soit guidée par :
- L’attention aux multiples aspects des souffrances des personnes atteintes d’autisme et de leur famille.
- L’écoute et l’observation des expériences diverses des professionnels sur le terrain et des recherches actuelles et passées dans ce qu’elles ont de complémentaire, sans a priori théorique.
- L’ouverture à la pluralité des approches faisant écho à la diversité des patients et à la nécessaire complexité des prises en charge.
- La créativité pour concevoir des ponts entre toutes ces pratiques et éviter les oppositions simplistes et manichéennes.
Nous refusons que triomphe une parole unique, une vision fermée et parcellaire, encadrées par des limites autoritaires !
Cette question complexe appelle une réponse forte et engagée.
La variété de ce que l’on nomme « le spectre autistique » oblige à soutenir une pratique riche, menée par des professionnels curieux et compétents, à la hauteur des attentes et des besoins.