[Formation-Université] Mentions de masters : l’avenir de la formation de psychologue en question

L’intervention du SNP auprès du cabinet de la ministre de l’enseignement supérieur où nous (commission Université et BN) avions rencontré Jacques Fontanille, aujourd’hui directeur de cabinet a débouché fin 2012 sur la mise en place d’un groupe de travail sur la filière psychologie. Celui-ci est piloté par la DGESIP, direction générale dont les options ne nous semblent pas toujours être celles du cabinet ministériel. Ce groupe de travail se poursuit entre les exigences du monde universitaire d’une part et celles de la profession portées par le SNP et soutenues par le SIUEERPP.

Aujourd’hui, le SNP est sollicité pour le dernier round avant décision du ministère sur la nomenclature des mentions de Master de psychologie.

D’importants changement de cadre, comme la vraisemblable disparition de l’inscription des parcours type sur le diplôme et l’imposition d’un tronc commun d’enseignement d’au moins 30 ECTS (soit un semestre) dans chaque mention nous ont conduits à reprendre la réflexion en BN et avec la commission université sur la pertinence des diverses alternatives.

La solution d’une seule mention devient de fait inenvisageable puisque plus aucune spécialité n’apparaîtrait sur le diplôme et que l’inscription des parcours type un temps envisagée n’aura en fait probablement pas lieu.

Il convenait donc d’affiner notre réflexion sur l’option de plusieurs mentions et de continuer à défendre les positions du SNP basées sur la défense de la profession de psychologue, le refus d’une balkanisation des études et de leur banalisation par dissociation des études d’avec la formation à la profession de psychologue :

  • En refusant des mentions référées à des champs restreints d’exercice comme pouvait par exemple constituer une mention psychologie de l’éducation, qui a été envisagée par la DGESIP.
  • En exigeant le respect de la spécialité psycho­logie clinique et psychopathologie clinique et ses référencements épistémologiques, en parti­culier à la psychanalyse.
  • En refusant l’inféodation à des terminologies anglo-saxonnes qui ne rendent pas compte des enseignements dispensés – en lien avec des spécificités professionnelles et de recherche – par les universités françaises.
  • En prenant en compte les trois grands courants de la psychologie que sont la psychopathologie clinique, la psychologie du développement, la psychologie du travail et des organisations.

 

Les derniers développements de cette question des mentions de masters de psychologie militent tous en faveur de la constitution d’une instance professionnelle telle qu’un collège national ou un haut conseil de la profession de psychologue afin d’offrir au caractère réglementé de la profession de psychologue un cadre juridictionnel géré par la profession.