Les organisations universitaires, la société savante SFP, la FFPP et le SNP ne sont pas d’accord sur la question des mentions de master de psychologie.
Cette question s’est posée suite à la récente réforme universitaire qui a supprimé les spécialités permettant jusqu’ici de différencier les types de formation. En psychologie, ces spécialités approchaient les 150 générant ainsi une grande confusion pour le public et pour les employeurs.
Le SNP milite depuis de nombreuses années pour une réduction du nombre de spécialités mais pas pour l’absence de différentiation des formations. En effet, la psychologie est plurielle et nous avons donc affirmé avec force la nécessité d’avoir trois mentions de master qui en rendent compte : Psychologie du travail, psychologie et psychopathologie clinique, psychanalyse ainsi que psychologie du développement.
Ces différenciations sont indispensables car il importe de ne pas perdre les appellations connues et reconnues de psychologue du travail et de psychologue clinicien. Cette dernière a d’ailleurs fait l’objet d’un repérage très clair de la part des députés de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale (cf. Rapport sur la mission santé mentale et avenir de la psychiatrie de décembre dernier). Celle de psychologue du travail est, elle, très repérée dans le monde de l’entreprise, des services de santé au travail et des RPS. Celle du développement est indispensable aux psychologues neuropsychologues, à ceux qui travaillent sur le vieillissement ou sur les troubles cognitifs.
Certains imaginent garder une mention unique et confier les différenciations de la formation aux parcours pouvant être inclus dans l’annexe au diplôme. Le SNP n’y est pas favorable car les parcours sont de la totale initiative des universités et ne peuvent donc être valablement encadrés nationalement. Ce serait revenir à la confusion ante doublée d’une absence de règles nationales. Cette solution risquerait aussi à terme de faire le lit de certifications privées supplantant la référence nationale.
Il est nécessaire, également, que l’intitulé du master rende compte de son adossement au laboratoire de recherche et que ce dernier ne soit pas effacé par une mention unique.
La pluralité de la psychologie doit être clairement affichée
Une mention unique n’en rend pas compte
Une multitude de parcours la rend incompréhensible
Trois mentions claires s’imposent :
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Psychologie du travail et des organisations
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Psychologie du développement
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Psychologie et psychopathologie cliniques, psychanalyse