Description
« Contrairement à ce qui a été convenu dans la convention avec l’Em du Cho, la personne de garde le vendredi après-midi est désormais chargée d’apporter la mallette Eip à l’Uf de garde du lundi qui
suit, les appels en urgence seront alors reportés au lundi ».
Voici un exemple de langage largement employé sur les sites hospitaliers. On est de plus en plus inondé d’injonctions administratives plus ou moins paradoxales où des sigles toujours plus nombreux aseptisent les discours, les dénuant de sens et les décollant complètement de la réalité concrète. Ce langage permet en effet d’oublier de quoi on parle et surtout qu’il s’agit, de personnes, d’enfants en chair et en os, d’une vraie famille avec des sentiments, des angoisses et affolements et des vrais drames… Cela rappelle le langage déguisé qu’utilisent les services secrets en temps de guerre, qui permet ainsi de dévier tout mouvement d’opposition puisque, au vu des termes employés, il n’y a pas lieu de s’inquiéter… De plus l’emploi des sigles permet de se comprendre entre initiés excluant les autres et créant des clivages.
Où est passé le discours spécifique de la psychiatrie ?
(…)
La suite de l’article est disponible en téléchargement sur la boutique en ligne…
Auteur : B. AIT AATTOU
Mots-Clefs : Psychiatrie
(3 pages) Parution Février 2018 in Psychologues & Psychologies n°254 « Psychiatrie… et le psychisme dans tout ça ! »