LES PSYCHOLOGUES EN MARCHE FORCEE

En date du 3 avril 2021, le SNP interpelait le ministère des Solidarités et de la Santé pour demander que les psychologues soient intégrés à la liste des personnels prioritaires pour la garde de leurs enfants en crèche, dans les écoles et les accueils périscolaires.

Le 11 avril, le secrétariat de M. VERAN nous a répondu :

[…] il a été fait le choix d’intégrer les professionnels des établissements de santé pour permettre à ces derniers de continuer au mieux leur activité, au regard de leur situation difficile dont nous sommes tous conscients. De plus, ont été intégrés les professionnels les plus directement impliqués dans la gestion de crise stricto sensu. […]

Des patients, pour certains contaminés par le virus, hospitalisés ou non, ayant eu à vivre l’hospitalisation d’un proche ou ayant perdu l’un d’entre eux, ne pourraient donc pas être reçus du fait que les psychologuesqu’ils consultent ne gèrent pas stricto sensu la crise sanitaire !

Nous ne soignons pas des malades de la COVID sur le plan somatique
mais bien ses répercussions psychologiques directes ou indirectes.

Ce sont donc ces répercussions immédiates et au long cours
qui ne sont pas reconnues dans les faits.

Nous sommes quasiment sommés d’être disponibles pour des honoraires dérisoires pour satisfaire les engagements des pouvoirs publics de prendre en charge la souffrance psychique.

Le secrétariat de M. VERAN ose terminer sa réponse ainsi :

Cela ne remet évidemment pas en cause le caractère essentiel des psychologues et la reconnaissance que nous leur portons pour leur peine implication ces derniers mois.

Nous ne pouvions en rester là devant un tel affront, une réponse a été envoyée au secrétariat du ministre de la Santé en date du 16 avril et un communiqué de presse suivra.