L’examen du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) qui a commencé lundi 11 octobre a été mené à son terme et a été adopté par la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale.
Le PLFSS continue son parcours parlementaire. Précisons qu’à l’heure actuelle, le remboursement des consultations psychologiques n’est pas encore intégré au texte.
Lors de la séance du mardi 13 octobre, Monsieur le Député de la 4ème circonscription de Meurthe et Moselle, Thibault BAZIN a proposé un amendement permettant la revalorisation des psychologues hospitaliers qui sont toujours exclus des revalorisations salariales du Ségur de la Santé et la revalorisation des psychologues coordonnateurs. L’amendement impliquait une enveloppe de 50 millions d’euros.
Nous remercions ici Monsieur le Député BAZIN pour son amendement et son appui de la profession car cette proposition va dans le sens de ce que soutient et défend le SNP depuis longtemps.
Réponse du rapporteur du PLFSS, Monsieur le Député Thomas MESNIER :
« Je crois ne pas avoir besoin de rappeler l’engagement de ce gouvernement sur la reconnaissance du rôle majeur que sont désormais amenés à jouer les psychologues au sein de notre système de santé ».
Et pourtant, c’est un avis défavorable qui a été donné par Monsieur le rapporteur.
Le gouvernement prétend reconnaître le rôle majeur de notre profession qui semble n’être apparu que lors de cette crise sanitaire ! L’usage du terme « désormais » sous-entend que les psychologues ne jouent actuellement pas un rôle majeur dans le système de santé. Quelle valeur le gouvernement donne-t-il à notre profession ? A-t-il si peu confiance en les professionnels de terrain que nous sommes et qui sont formés par l’Etat pour nous mépriser ainsi ?
Il est réaffirmé l’importance du rôle des psychologues et il est à la fois refusé de donner les moyens nécessaires pour que la profession travaille dignement à l’hôpital !
Un rôle majeur mais sans revalorisation salariale et avec une rémunération pour la plupart des collègues qui est identique à celle de 1991 !
La profession doit-elle se contenter des 183 euros du complément de traitement indiciaire sans revalorisation des grilles salariales alors que l’ensemble des professions du soin à l’hôpital ont bénéficié de ces revalorisations ?
S’ils veulent gagner plus, par le biais d’une prime, ils doivent justifier encore et toujours de leur action dans des engagements collectifs.
Il y a un lien étroit entre ce qui se passe actuellement au niveau du remboursement des consultations psychologiques pour les libéraux et l’absence de revalorisations salariales pour les fonctions publiques et les salariés du privé : le mépris des psychologues, leur mise à l’écart et une volonté nette et affirmée de précariser la profession.
Le SNP continue de faire un travail intense, à plusieurs niveaux, auprès de l’ensemble des parlementaires du pays et sur le terrain afin de continuer à défendre la profession.
Le SNP maintient ses revendications et continue de soutenir avec force la revalorisation des psychologues hospitaliers mais aussi de l’ensemble des psychologues des fonctions publiques et des salariés du privé (sanitaire, médico-social, culturel, insertion sociale et professionnelle, hébergement, etc.).
Il est inacceptable d’évoquer l’importance de la dimension psychologique et du travail des psychologues sans qu’il n’y ait d’actes clairs et forts qui soient posés.
La commission FPH du SNP
La commission salariés du privé du SNP
Vous pouvez voir en cliquant sur ce lien les échanges ayant eu lieu à l’Assemblée Nationale sur ce point, à partir de 03-33-55.