LE DISPOSITIF UNIFIE : UN PIÈGE CONTRE LA PROFESSION !

Le SNP a été constant dans ses positions dès le début, sans revirement opportuniste.

  • Il a refusé toute compromission suspendant les négociations pour ne pas avaliser dans les faits les choix paramédicalisant du gouvernement.
  • Continuer, en l’état, aurait été contraire à une position déontologique et aux intérêts de la profession.

Une loi : Un dispositif dit unifié

  • Un remboursement des consultations psychologiques (adressage médicale, 8 séances – une à 40 euros, 7 à 30 euros, public de plus de 3 ans ayant des « troubles d’intensité légère à modérée », psychologues volontaires conventionnés)

Un projet de décret d’application :

  • Nombre de psychologues fixé annuellement par région au prorata de la population
  • Psychologues éligibles : master, ADELI, expérience professionnelle en psychologie clinique ou psychopathologie de 3 ans minimum
  • Diplôme attestant d’un parcours en psychologie clinique ou en psychopathologie
  • Volontariat pour une sélection par l’autorité compétente
  • Convention avec la caisse d’assurance maladie pour 8 séances par année civile
  • Possibilité de suspension, d’exclusion ou de retrait
  • Troubles évalués par un médecin
  • Premier et dernier entretien de cet « accompagnement psychologique » donne lieu à un échange écrit avec le médecin
  • Suivi du dispositif : une commission avec les directeurs (offre de soins, sécurité sociale, santé, assurance maladie), deux représentants des médecins (généralistes et psychiatres), deux psychologues des organisations, trois universitaires et deux signataires de la convention

Voici donc la mise en œuvre gouvernementale.

Bilan :

  • Le terme d’adressage n’a guère changé la fonction de prescription médicale.
  • Il n’y a ni libre accès ni indépendance professionnelle (le médecin évalue).
  • Le tarif n’a pas évolué. Et les modalités demeurent flous.
  • Sont vagues les compétences spécialisées attendues au détriment du public accueilli.
  • Des universitaires choisis par le gouvernement vont sélectionner des professionnels. Ce n’est ni leur fonction ni leur compétence. Les deux psychologues conventionnés sont-ils nommés aussi par le gouvernement ? Une commission de complaisance sert les intérêts des universitaires pas des professionnels.

Le SNP  a œuvré pendant des mois pour s’opposer aux orientations gouvernementales :

  • Position ferme lors des négociations et suspension face à la surdité gouvernementale
  • Sollicitation massive des parlementaires et rédaction des amendements
  • Mobilisation des médias
  • Défense systématique de l’accès libre, du pluralisme et de la préséance des professionnels
  • Refus de l’emprise universitaire sur le dispositif au travers d’une commission
  • Revendication d’une tarification décente égale ou supérieure à 60 euros la consultation
  • Rejet de l’expression « Accompagnement psychologique » au profit de « consultation psychologique »
  • Élargissement des critères d’inclusion

Maintenir les négociations sans proposition sérieuse du gouvernement n’est que compromission pour servir des intérêts qui ne sont pas ceux des professionnels et de la profession.

Le SNP maintient l’opposition et le boycott et soutient la convergence de la lutte des psychologues.