Le SNP a interpellé, en date du 3 avril 2021, le Ministère des Solidarités et de la Santé quant à la situation dans laquelle l’État place les psychologues libéraux de notre pays. Suite à l’allocution du chef de l’État mercredi soir, de nouvelles mesures se mettent en place. Les écoles et crèches restent ouvertes pour les professionnels prioritaires qui contribuent à la gestion de la crise sanitaire et une liste circule depuis hier auprès des inspections académiques et dans les mairies. Cette liste de professionnels mentionne quelques professions libérales dont les psychologues ne font pas partie. Cette dernière n’est signée par aucun Ministère et il est donc bien difficile de s’adresser à celles et ceux qui en portent la responsabilité ! Mais nous ne nous tairons pas faute d’interlocuteur !
L’absence des psychologues sur cette liste de professions prioritaires sonne pour le SNP comme un énième mépris et une non reconnaissance de notre profession dans le cadre de cette crise qui dure depuis un an. Suite à l’interpellation des organisations professionnelles, lors du second confinement, une autorisation nous a été donnée pour ouvrir nos cabinets et proposer un soin à nos concitoyens durement éprouvés. Depuis des semaines les médias, les politiques, les acteurs de l’État communiquent autour de
la souffrance psychique générée par cette situation inédite et mardi matin bon nombre de cabinets de psychologues en France resteront fermés faute de mode de garde pour les enfants de ces professionnels. Il y a ici une incohérence méprisante ! Nous attendons que ces propos soient associés à des actes et que cesse cette dissonance qui contraint notre profession depuis un an à revendiquer sa place à chaque nouvelle mesure. Les psychologues sont une des professions les mieux à même pour parler de cette
souffrance et pour la soigner, alors que l’on nous laisse travailler sans nous épuiser dans des luttes et revendications incessantes.
Depuis mai 2018, les psychologues qui sont dans la prévention et le soin sont reconnus comme des professionnels de la santé dans le cadre des directives européennes sur lesquelles s’appuie le code de la santé pour exiger un affichage conforme des honoraires des psychologues. Cette reconnaissance en tant que soignants, selon nous, est donc pleine et entière, nous ne pouvons être reconnus comme des acteurs du soin que dans le cadre d’obligations légales et non pour obtenir des droits. Et ce droit que nous revendiquons aujourd’hui n’est pas qu’une reconnaissance de la profession, nous nous insurgeons également pour les patients qui n’auront pas de soin dans ce contexte. L’accès direct et libre à un psychologue est un droit, l’accès à des soins psychiques est essentiel pour nombre de nos patients et cet accès est mis à mal par cette liste qui nous exclut.
Nous ne manquerons pas de diffuser les suites données à cette interpellation. Continuons à défendre notre profession et venez nous rejoindre pour que nous puissions le faire de manière cohérente et unitaire.
La Commission Exercice Libéral du SNP