Entrée en scène du dispositif voulu par le Président de la République et voté par les députés, MAIS l’accès aux psychologues n’est toujours pas garanti à tous dans le respect des patients et de la déontologie des psychologues. Dans ces conditions ,une seule réponse: BOYCOTT
La fin de l’expérimentation est annoncée pour fin mars 2022.
L’ARS Paca annonce fièrement que 750 psychologues se sont conventionnés avec l’assurance maladie dans le cadre de l’expérimentation des thérapies non médicamenteuses.
Il faut rapporter ce nombre à celui des psychologues libéraux et mixtes exerçant dans les départements de l’expérimentation et ne pas oublier qu’un nombre certain d’entre eux ont quitté le dispositif.
Libéraux et mixtes en exercice dans les départements concernés par l’expérimentation : Haute-Garonne : 1367, Bouches du Rhône : 1061, Morbihan : 269,Landes : 158, Total 2855.
Les 750 conventionnements représentent donc ¼ seulement des psychologues exerçant en libéral.
L’ARS Paca annonce que 35000 patients ont été pris en charge sans préciser combien de fois.
Cela représente donc environs 47 patients/psychologue en plus de 3 ans d’expérimentation soit 3 patients tous les 2 mois.
Ce dispositif avec ses nombreux freins (passage obligatoire par le généraliste, critères d’exclusion incompréhensibles, évaluations répétées, honoraires bloqués à un tarif ridiculement bas, etc.) ne permet donc pas un réel accès aux psychologues comme nous n’avons cessé de le rappeler dès le départ et exclut également les personnes qui en ont le plus besoin.
L’ARS annonce également que le dispositif d’urgence PsyEnfantAdo pour les patients de 3 à 17 ans prendra fin le 31 janvier 2022. Aucun retour précis n’est fait par l’ARS mais nous savons que seulement 657 psychologues s’y sont inscrit·e·s sur les 27814 (libéraux/mixte) soit 2,37%.
Nous exigeons avec le soutien de nombreux parlementaires :
– un accès général et direct aux psychologues, sans adressage de la part d’un médecin généraliste : il s’agit de permettre à tout citoyen en situation de souffrance psychique quelle qu’en soit l’intensité de recourir à un·e psychologue indépendamment de son âge, de son lieu de résidence ou de ses revenus ;
– la détermination par le·la psychologue, en accord avec son·sa patient·e, de la durée et du nombre de séances nécessaires ;
– une tarification décente des consultations ;et, parce que le libéral ne doit pas pallier une insuffisance du service public, une augmentation des postes de psychologues hospitaliers et une revalorisation de leur carrière.
Contact presse : snp@psychologues.org